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Avis Renault Zoe

8/10
Note heycarUn modèle pour les berlines électriques
  • 2013
  • Citadine
  • Électrique

Vue d'ensemble

Avantages

  • Une conduite engageante avec une accélération utile
  • Des niveaux de bruits faibles et une conduite agréable
  • Des caractéristiques de série convenables qui facilitent la vie

Inconvénients

  • Une autonomie limitée pour les premiers modèles
  • Un design en hauteur pas particulièrement attrayant
  • Un modèle qui reste onéreux à l’état neuf

En résumé - Notre avis sur la Renault ZOE

Citadine électrique de la marque au losange depuis bientôt dix ans, la ZOE s’est écoulée à plus de 380 000 exemplaires depuis sa commercialisation en 2013. Esseulé sur un marché électrique balbutiant, le modèle trouve rapidement son public, et ses chiffres de ventes ne cesseront de croître année après année, malgré une obligation de louer la batterie en sus de l’achat.

La Renault ZOE, qui en est à sa deuxième génération, prend place dans le segment des citadines polyvalentes, que l’on appelle le segment B. Il s’agit de l’une des catégories les plus importantes d’Europe, et encore plus en France où elle représente environ la moitié des immatriculations. La concurrence y est rude pour les véhicules thermiques avec les Renault Clio, Volkswagen Polo, et autres Ford Fiesta, tandis que l’essor récent de l’électrique peine à arriver sur le segment B, puisque l’on trouve peu de concurrentes, avec la Peugeot e-208 ainsi que les Honda-e et Mini Cooper SE. Pour autant, la ZOE continue d’évoluer pour s’adapter à la demande croissante et aux besoins modernes de la mobilité.

Si vous cherchez une citadine électrique convaincante, correctement finie et avec une autonomie suffisante en zone urbaine et périurbaine, c’est un choix tout à fait pertinent.

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Si le segment des citadines polyvalentes est le plus disputé d’Europe, ce n’est pourtant pas celui qui reçoit le plus de nouveautés 100 % électriques et, à part la Peugeot e-208 et la Nissan Leaf, la concurrence est soit nettement plus petite soit plus grande. Dans ce contexte, la ZOE s’affiche comme un choix pragmatique : elle est suffisamment courte pour être très à l’aise en ville sans être trop petite et ainsi permettre un volume de chargement suffisant et des places arrière utilisables.

Plutôt bien finie et aboutie technologiquement avec des temps de recharge très corrects, la ZOE saura vous combler tant que vous n’êtes pas trop grand, la position de conduite n’étant alors pas très agréable.

La citadine électrique de Renault ne se conjugue qu’en deux motorisations et trois niveaux de finition, et le choix sera fait alors exclusivement en fonction de votre usage et du type de parcours que vous effectuez au quotidien, dans le premier cas, et de votre appétence pour les équipements, dans le second.

La motorisation R110, forte de 80 kW (109 ch) et 225 Nm, offre des accélérations et relances suffisantes, tant en zone urbaine que sur route, avec un 0 à 100 km/h effectué en 11,4 secondes et une vitesse de pointe de 135 km/h. Tandis que la R135 va un peu plus loin en proposant une puissance confortable de 100 kW (135 ch) et un couple de 245 Nm lui permettant d’atteindre les 100 km/h en tout juste 9,5 secondes et une vitesse de pointe relevée à 140 km/h.

Ainsi, la R110 est largement suffisante pour les zones urbaines et périurbaines quand la R135 sera à privilégier dès lors que vous aurez un peu de route à faire.

Il est étonnant que les constructeurs ne se précipitent pas sur le segment des citadines polyvalentes pour étoffer leur offre 100 % électrique. Il faut dire que celui-ci est plébiscité de par le gabarit contenu des modèles pratiques en ville, leur capacité à faire de la route, et surtout, un tarif encore abordable qu’il est difficile d’égaler en électrique.

D’un côté, nous trouvons quelques rares modèles de taille équivalente avec la cousine Nissan Leaf et la concurrente directe Peugeot e-208, mais cette dernière dispose de 77 litres de moins de chargement dans le coffre, avec seulement 311 litres, et ne dispose que d’une seule motorisation de 136 ch au catalogue, et se montre plus gourmande en kilowatts que la ZOE.

Dans les modèles plus petits, nous trouvons la très séduisante Honda e, bien plus technologique et pourvue de très grands écrans, mais elle est nettement plus chère, et avec une autonomie bien moins importante. Il en va de même pour la Mini Cooper SE, également 20 centimètres plus courte et avec une autonomie nettement moindre, mais qui propose un côté sportif, avec 184 ch, totalement absent sur la ZOE.

Si l’on cherche un peu plus grand, nous trouvons le Volkswagen ID.3 et sa cousine Cupra Born, plus grande de 20 centimètres et à des tarifs plus conséquents.

La planche de bord a été totalement redessinée et les matériaux issus du recyclage font bel effet tout en réduisant de plus de 60 % les émissions de CO2 associées, d’après Renault. On retrouve ceux-ci sur les contre-portes, la console centrale ou encore la planche de bord. Pour autant, quelques assemblages semblent un peu légers, mais l’ensemble respire la bonne qualité.

Il en va de même pour les parties en tissu des sièges qui offrent à l’avant un confort bienvenu en plus d’un bon maintien. Néanmoins, la position de conduite ne brille pas par sa précision, et il sera difficile de se sentir parfaitement à l’aise au volant de la ZOE, le conducteur ayant bien souvent envie d’abaisser la hauteur de son siège, alors que ce réglage n’existe pas sur la citadine au losange. À l’arrière, les surfaces vitrées suffisamment grandes évitent de provoquer une impression d’oppression tandis que l’espace est correct, pour le segment, au niveau des jambes et des coudes, mais la garde au toit est limitante, à cause des batteries dans le plancher. Ces places seront donc à réserver aux petits et moyens gabarits ou aux petits trajets. Par ailleurs, les occupants de la banquette manqueront de maintien et attendront du conducteur une conduite douce.

En 2019, Renault présente la Phase 2 de sa ZOE, souvent appelée ZOE 2, bien qu’il ne s’agisse que d’une – très sérieuse – mise à jour. En matière de design, la ZOE  2 reste très proche de la Phase 1, mais évolue sensiblement afin de lui donner un air plus moderne. La face avant reçoit ainsi des feux antibrouillard ainsi qu’une nouvelle signature lumineuse à LED en forme de C, comme pour les autres modèles de la marque. Le bouclier évolue très nettement à l’instar du capot plus nervuré et du logo qui s’agrandit franchement. À l’arrière, seuls les nouveaux feux à LED indiquent qu’il s’agit d’une nouvelle génération. Du point de vue des dimensions, il en est de même : la longueur de 4,08 mètres et la largeur de 1,73 mètre demeurent inchangées tandis que la hauteur gagne 4 centimètres pour s’établir à 1,56 mètre.

Dans l’habitacle, c’est une révolution. La mise à jour transformant un intérieur très plastique à l’aspect de jouet bas de gamme en un vrai intérieur de voiture. Très similaire à celui de la Clio V, reconnue dans ce domaine, ce sont des ajustements et des matériaux de bonne qualité que l’on retrouve dans la ZOE.

Face au conducteur, se trouve désormais – dès l’entrée de gamme – un combiné d’instrumentation entièrement numérique, totalement revu, de 10 pouces, capable d’afficher de multiples informations selon l’envie ou le besoin, telles que le GPS, la consommation, l’état de la batterie ou encore la musique en cours. Au centre de la planche de bord, de série, la Renault ZOE profite d’un écran de 7,0 pouces qui peut se transformer en un généreux écran tactile de 9,3 pouces (option ou selon la finition) qui reçoit le système d’infodivertissement Easy Link. Ce dernier se révèle rapide et ergonomique dans l’ensemble tout en proposant un affichage d’une très bonne définition. Le GPS indique bien évidemment la localisation des points de charge sur la carte et est également équipé de l’infotrafic TomTom.

Il est possible de charger son téléphone via le chargeur à induction, ou encore via les deux prises USB-A situées à l’avant qui permettent également de relier une clé USB ou un téléphone au système multimédia.

Par sa conception exclusivement électrique, la ZOE propose un coffre nettement plus généreux que sa concurrente française directe, la Peugeot e-208. En effet, la Renault dispose d’un satisfaisant volume de chargement de 338 litres quand la lionne n’en offre que 311. En rabattant la banquette fractionnable 2/3-1/3, l’électrique au losange dispose même de 1225 litres, et surtout, d’un double fond pour ranger les câbles, ce que ne propose pas la sochalienne.

Dans l’habitacle, les bacs de porte peuvent recevoir une bouteille de 1,5 litre, et quelques autres rangements plus minimes sont disséminés, tels que la boîte à gants ou le petit rangement dans l’accoudoir.

Maniabilité et qualité de conduite : comment la Renault ZOE se conduit-elle ?

La Renault ZOE n’offre pas un grand choix de motorisations, puisque seules deux sont disponibles avec les R110 et R135, toutes deux alimentées par une batterie de 52 kWh. La différence se fera sur la puissance et sur le chargeur embarqué. Volant en main, la citadine fait tout de même sentir son poids et ne bénéficie pas d’une tenue de route au-dessus de tout soupçon.

Bien que Renault ait dévoilé, en 2017, un concept-car d’une version sportive, avec la ZOE e-Sport RS, la citadine n’a jamais eu de réelles velléités en ce sens et n’en connaîtra jamais. Sa remplaçante, la future R5 100 % électrique, devrait, pour sa part, avoir le droit à une déclinaison Alpine.

La ZOE est une douce citadine qu’il convient de ne pas malmener. Il est très rare que les ingénieurs-châssis se trompent chez Renault, et ce n’est évidemment pas le cas ici. Néanmoins, le comportement routier, bien que globalement sain, montrera des limites de motricité sur les tracés sinueux où la direction un peu trop floue et le poids supérieur à 1 500 kg ne seront pas des alliés. D’un autre côté, le confort d’un véhicule électrique est ici entier avec un volume sonore à bord relativement bas, bien aidé par le pare-brise acoustique.

La Renault ZOE propose par ailleurs différents modes de conduite, revus sur la Phase 2, avec un mode Eco moins caricatural qui devient utilisable sans se faire de frayeur en cas de besoin de puissance. Côté freinage, il est possible d’opter pour le mode B (pour « Brake », « freiner » en anglais) qui permet de freiner la voiture assez vigoureusement en levant le pied de la pédale d’accélération en passant exclusivement par le freinage régénératif. Plus on lève le pied, plus la voiture ralentit et recharge ses batteries. La pédale de frein demeure indispensable, puisqu’il est impossible d’aller jusqu’à l’arrêt complet de cette façon, contrairement à l’e-Pedal de la Nissan Leaf, par exemple.

Deux petits moteurs et puis s’en vont, c’est le seul choix dont dispose la citadine au losange. D’un côté le R110 de 109 ch et 225 Nm, bien suffisant pour la plupart des usages, et de l’autre côté le R135 de 135 ch et 245 Nm qui sera à l’aise partout et ne déméritera pas sur réseau rapide en matière de performances, mais montrera alors ses limites en matière d’autonomie et de recharge (50 kW max) pour l’exercice.

L’un des gros avantages de l’électrique est son niveau sonore peu élevé, très agréable. Sur ce point, la ZOE ne déçoit pas depuis les versions ZE50. Les modèles précédents étaient plus sensibles aux divers bruits d’air. La ZE50, pour sa part, a reçu des doubles joints qui rendent le niveau sonore très confortable, tandis que les bruits de roulement, bien que présents, ne se montrent jamais vraiment dérangeants.

Bien entendu, la vitesse augmentant, les bruits le font tout autant, mais, même sur autoroute, la ZOE ne deviendra jamais un calvaire et n’obligera pas à hausser la voix ou le volume de la sono.

Il y a eu un gros débat autour de la notation Euro NCAP, fin 2021, lorsque l’organisme n’a attribué aucune étoile à la ZOE. N’est-elle pour autant pas sûre ? Absolument pas. Seulement, elle a reçu un zéro sur les ADAS (assistances à la conduite) pour l’absence d’un freinage actif d’urgence. Or, un zéro dans une catégorie est éliminatoire. Au-delà du débat sur le système de notation de l’organisme, la ZOE n’est pas moins sûre qu’en 2013 lorsqu’elle a décroché cinq étoiles.

Les normes ont évolué, mais la protection des occupants demeure de bonne facture sans être exceptionnelle, et il est de bon ton d’attendre le verdict 2022 pour la ZOE, puisque depuis mars, tous les modèles seront équipés de ce freinage actif d’urgence.

Pour le reste, nous trouvons le régulateur de vitesse mais non adaptatif, le limiteur de vitesse et, selon le niveau de finition, l’alerte de survitesse, la reconnaissance des panneaux de signalisation, etc.

Coût l/100 km et carburant : quel est le coût d’utilisation d’une Renault ZOE ?

La Renault ZOE sait se montrer relativement frugale en kilowatt-heure, et ce, depuis ses débuts. Mais les dernières versions profitent largement des progrès effectués ces dernières années pour proposer plus de puissance, de meilleures performances, tout en évitant la surconsommation.

Avec une batterie passée de 22 à 52 kW en moins de dix ans, l’autonomie est, de son côté, passée d’environ 150 km à désormais 395 km selon la norme WLTP. Évidemment, ce sont des autonomies théoriques, mais, selon les conditions, il est tout à fait possible de dépasser les 350 km d’autonomie en été, la consommation étant nettement plus conséquente l’hiver, où il sera difficile d’espérer faire plus de 250 km avec une charge complète. Il en sera de même sur autoroute où l’autonomie fond comme neige au soleil.

Concernant les recharges, la Renault ZOE propose de série un chargeur embarqué de 22 kW, de quoi charger de 0 à 100 % en 3 heures dans le meilleur des cas. À l’inverse, dans le pire des cas, sur une prise domestique, il faudra environ 24 heures pour faire le plein d’ions. Entre les deux, il faudra respectivement 19 heures et 9 heures 25 minutes sur des wallbox monophasées de 3,7 kW et 7,4 kW, ou 6 heures sur une wallbox triphasée de 11 kW.

La version Iconic, anciennement Techno, dispose en option (1 000 €) d’un chargeur embarqué de 50 kW qui permet d’effectuer une charge complète en 1 h 5. Pour une occasion, il sera de bon ton de vérifier le chargeur embarqué avant l’achat afin d’éviter toute surprise. Dans l’ensemble, la ZOE se place en queue de peloton en matière de charge rapide et ne permettra pas des voyages trop longs sans passer un temps certain branchée sur des bornes.

Texte & photos © DR via LRA

Quel est le prix d’une Renault ZOE d’occasion ?

Si l’on trouve de nombreuses Renault ZOE d’occasion sur le marché, le choix demeure bien moins pléthorique que pour sa sœur thermique, la Clio 5. Néanmoins, avec les années, l’offre se densifie petit à petit.

Entre 2019 et 2021, la citadine électrique proposait trois niveaux de finition faisant écho aux finitions des autres modèles de la gamme. Nous trouvions ainsi la ZOE Life en entrée de gamme, suivie par la ZOE Zen, qui proposait en plus la climatisation automatique et non manuelle, un système audio Arkamys, ou encore l’allumage automatique des feux ou le déclenchement des essuie-glaces. La finition Intens, pour sa part, reçoit une sellerie spécifique, l’accès mains libres, les vitres électriques à l’arrière ou l’aide au stationnement arrière. Il était également possible la première année d’opter pour l’Edition One, qui proposait en plus de la finition Intens la sellerie cuir, les sièges chauffants ou la caméra de recul et des jantes exclusives.

En 2021, la ZOE se met au diapason de la gamme Renault et change les noms de ses niveaux de finition avec, en entrée de gamme, Equilibre, qui reçoit désormais le régulateur de vitesse, la carte mains libres ou encore les rétroviseurs électriques. Vient ensuite le niveau Evolution, qui propose en plus la reconnaissance des panneaux, l’alerte de survitesse, la détection de pression des pneus, ou encore la climatisation automatique. Vient ensuite la Techno, devenue Iconic depuis juin 2022, qui propose des jantes de 17 pouces, la sellerie similicuir/tissu recyclé, l’écran de 9,3 pouces, le détecteur d’angle mort ou encore le rétroviseur électrochrome (jour et nuit automatique).

Les prix commencent aux environs de 6 500 € pour une ZOE Life de la première génération, équipée de la batterie de 22 kWh. Il conviendra d’ajouter la location de la batterie, puisque la plupart des modèles en vente sont sous contrat.

Pour la génération suivante de motorisations, c’est le R90 de 92 ch que l’on trouve le plus facilement, dans une fourchette de prix comprise entre 10 et 16 000 € selon l’année, la finition et le kilométrage. Si vous souhaitez vous diriger vers une Phase 2, comptez au minimum 15 000 € pour une finition d’entrée de gamme, Life, tandis que les rares versions R135 quasiment neuves ou peu kilométrées s’échangent contre 30 à 37 000 € (batteries incluses).

Outre le choix parmi deux moteurs, la ZOE dispose de trois niveaux de finition, à commencer par l’entrée de gamme, Equilibre, à partir de 33 700 €, qui reçoit la climatisation manuelle, la carte mains libres, les feux full LED ou encore le système multimédia Easy Link sur l’écran tactile de 7,0 pouces. Dès ce niveau de gamme, la banquette arrière est rabattable ou les feux et essuie-glaces sont automatiques tandis que le régulateur-limiteur de vitesse est déjà présent.

Le niveau intermédiaire, Evolution, disponible à partir de 34 900 €, propose en plus l‘aide au parking arrière, les jantes en alliage de 16 pouces, le système multimédia avec navigation (toujours sur l’écran de 7,0 pouces), la climatisation automatique, la banquette arrière fractionnable 2/3-1/3, ou encore la détection de pression des pneus et le câble de recharge de Type 2.

Pour finir, la finition Iconic, à partir de 36 900 €, apporte en plus des jantes alliage de 17 pouces, le système multimédia avec navigation sur un écran tactile de 9,3 pouces, le parking mains libres (Easy Park Assist), la climatisation autorégulée, la réplication du smartphone sans fil, la caméra de recul, etc.

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